Les postiers rémois se mobilisent

Publié le par npa

Les postiers en colère

Les conflits se succèdent à La Poste. Hier, une vingtaine d'agents se sont réunis rue Gaston Boyer, devant le bureau du quartier Clairmarais. Unanimes, ils réclament un changement profond de leurs conditions de travail.

POUR les agents, cela fait trop de temps que rien ne bouge, alors ils débrayent et se font voir. Hier, pas moins de sept bureaux de poste (Bétheny, Reims Poincaré, Clairmarais, Jaurès, Europe, Cérès et Gambetta) se sont joints au mouvement à l'initiative d'une intersyndicale.
« Ce que nous réclamons, ce sont des recrutements, des personnels supplémentaires pour pouvoir assurer un meilleur service, réduire les files d'attentes, ne plus être des robots. Huit intérimaires tournent dans l'agglomération rémoise. ce sont des rustines, rien d'autre », lance un gréviste.

La cata des mobiles

Ce qui fait hurler également les agents, ce sont les nouvelles offres de La Poste. « La vente de produits supplémentaires comme les téléphones mobiles aggravent les cas. Nous n'avons pas de personnels en plus pour ces produits spécifiques. Notre hiérarchie, elle, ne pense qu'à une chose : réduire les coûts. Et cela passe par des suppressions de postes ». Sur les temps de repos, les personnels aussi réclament des aménagements très différents de ceux dont ils disposent aujourd'hui.
« Nous voulons conserver les quelques samedis de repos qu'il nous reste. Nous n'en pouvons plus de travailler plusieurs semaines consécutives avec un unique jour de repos. Au-delà de la dégradation de notre vie professionnelle, c'est aussi notre vie personnelle qui trinque » affirme Christelle Taiclet, représentante syndicale Sud.
Une pétition a été mise à la disposition des usagers dans la foulée.

« On s'adapte »

Côté direction, Laurent Communal, directeur des ventes, nous indique que la politique de La Poste est avant tout « la satisfaction du client. Il faut tenir compte aussi des évolutions. En clair, nous constatons que depuis qu'il est possible d'effectuer des démarches sur internet, les bureaux sont moins fréquentés. Il est normal que nous adaptions nos effectifs ».
Si nous n'en sommes pas encore au dialogue de sourds, les tensions ne vont pas disparaître de sitôt dans certaines agences.
Th.D.

Publié dans Vie locale

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