Poutou à Bosal et Hebdoprint: "il faut une révolte sociale"
Licenciements, il faut une révolte sociale !
Hebdoprint (impression) et Bosal (Métallurgie - automobile) sont deux entreprises où respectivement 150 et 93 emplois risquent d’être détruits. Les salariés menacés de licenciement savent qu’il leur sera difficile de retrouver un poste dans une entreprise du bassin rémois qui a perdu près de 3400 emplois en l’espace de deux ans seulement. Et sur la seule année 2011, plus de 1000 entreprises champardennaises ont fait défaillance.
C’est dans ce contexte que les Bosal et les Hebdoprint ont accueilli Philippe Poutou.
A Bosal, les salariés continuent à travailler. Débattant avec la délégation du NPA présente, ils ont déclarés : « ça fait plaisir de savoir que des gens s’occupent de la casse de l’emploi car on essaye de se battre pour sauver nos emplois ». Ils ont souligné que « l’entreprise est bénéficiaire, mais on finira l’année en déficit pour justifier les licenciements. C’est un choix purement tactique et volontaire du groupe » ajoutant « Ils sont en train de nous rabaisser pour dire qu’on est pas apte à produire ». Ils ont dénoncé leur situation en remarquant « du boulot, on en a. Tous les jours les commandes tombent de Renault et PSA. On a 14 000 attelages et 2000 galeries en retard mais on a pas les moyens de les produire ».
A Hebdoprint, les salariés en étaient à leur 16ème jour d’occupation. Les grévistes ont expliqué qu’ils étaient 3200 employés il y a encore quelques années et que chaque année des postes ont été supprimés pour arriver à un total de 1650 ; Tous éclatés dans des entreprises différentes. Une difficulté pour organiser la lutte a noté un représentant du personnel. Tous justifient ainsi leur action « Nous faisons le blocus pour faire déplacer le liquidateur et avoir un peu de support » ou encore par « On va recevoir notre feuille et qu’est-ce qu’on va pouvoir faire. On occupe l’entreprise ». Ils exigent que le gouvernement traduise le propriétaire de l’entreprise, Hersant, en justice et qu’il paye ce qu’il doit à l’Etat. Profitant de la présence d’un candidat à la présidentielle et de la couverture médiatique (M6, presse et radios locales), les salariés ont décidé d’envahir les locaux de la radio Champagne FM qui appartient au même groupe que leur entreprise. Après discussion, ils ont réussi à avoir accès à l’antenne en direct pour lire leur communiqué.
Dans les discussions avec les salariés de Bosal et d’Hebdoprint, tous ont mis en avant l’idée de créer une coordination entre les différentes luttes en cours contre les licenciements tant dans le privé que le public. Un syndicaliste expliquant notamment qu’il faut « se servir de l’expérience des autres, faire se rejoindre les luttes ». Dans la situation actuelle de crise aggravée du système capitaliste, ce moment d’échange a permis de démontrer que la bataille pour l’emploi est hautement symbolique et que seule une révolte sociale conduira à un changement du rapport de force.
Un débat qui rebondira le 15 décembre 2011, lors du meeting rémois de Philippe Poutou au cours duquel les salariés de Bosal et Hebdoprint pourront témoigner de la violence du capitalisme et du patronat.
Rejoignez le comité rémois de soutien à la candidature de Philippe Poutou: reims.npa@gmail.com
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