Mc Cain en grève: 10% en plus pour les salaires maintenant

Publié le par NPA REIMS

Grève surprise à l'usine Mc Cain
Le NPA apporte son soutien aux salariés de Mc Cain.

MATOUGUES (Marne). L'intersyndicale FO-CGT-CFTC réclame une hausse de 10 % sur les salaires. Les négociations salariales ont tourné court sur le site de Matougues. Hier soir, la direction s'est déclarée « surprise » par le mouvement.

«ON tiendra le temps qu'il faudra ! », ont annoncé hier les salariés de l'usine. Le site produit des frites surgelées à destination de toute l'Europe du Sud.
Les syndicats FO, CGT et CFTC ont expliqué avoir décidé d'un mouvement de grève suite aux négociations salariales annuelles. Les grévistes, provenant de tous les services (production, maintenance, logistique) ont une revendication principale : ils réclament une augmentation de 10 % sur les salaires. Les syndicats demandent aussi une prime pour le travail en équipe de nuit et le week-end et une renégociation des accords signés sur les temps de repos et les congés.

"Les actionnaires obtiennent de grosses marges"

« Il n'est pas normal que des salariés soient encore à 1 300 nets sur des postes particulièrement pénibles, impliquant des heures la nuit » expliquaient hier les représentants syndicaux. « On sait que l'entreprise fait des bénéfices, les actionnaires obtiennent de grosses marges » pouvait-on entendre hier autour du feu de palette allumé à l'entrée de l'usine.
La direction locale de Mc Cain s'est dite « surprise » par cette grève. Cyrille Pierre, responsable des ressources humaines, expliquait hier en début de soirée qu'une augmentation de 2,2 % sur les salaires a été proposée, ainsi qu'une prise en charge par l'entreprise de la journée de solidarité pour 2012. Une augmentation de la majoration pour les salariés travaillant le dimanche en heures supplémentaires à 75 % aurait également été proposée, avec « une revalorisation de plusieurs primes » a précisé ce responsable. La direction de l'usine, dans un communiqué, se dit en outre « pleinement consciente de la difficulté du contexte économique et social actuel », et prête à poursuivre le dialogue.
Cependant, « une augmentation de 10 % mettrait en péril la pérennité de l'entreprise » a souligné Cyrille Pierre. Les salariés insistent pour leur part sur le coût de la vie dans la Marne, qui serait selon eux supérieur à celui de la région Nord Pas-de-Calais, où est implantée la maison-mère de l'entreprise.

S.L.

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