Grève dans les micro-crèches de Reims, la nécessité d'un service public de la petite enfance
Le groupe Hébé d'accueil à la petite enfance a connu hier son premier mouvement de grève ; pour une question de délai de versement des salaires.
FÂCHEUSE surprise pour certains parents hier matin à Reims et Châlons : ils se sont cassé les dents sur la micro-crèche où ils comptaient déposer leur progéniture.
Le groupe Hébé, spécialisé dans le service à la petite enfance, et dont le siège est à Reims, était en effet frappé par un mouvement de grève surprise. « C'est notre premier mouvement social », indique le directeur M. Dedion.
Il faut dire que cette entreprise est jeune puisqu'elle ne fonctionne que depuis 2008. Si à Reims où sont installées onze micro-crèches - mais dont deux seulement étaient complètement fermées - des solutions de substitution ont généralement pu être trouvées, ça n'a pas pu être le cas à Châlons où il n'y en a qu'une.
Cette grève a été suivie par une dizaine de salariés sur un total de 48 ; elle est motivée par les retards dans le versement des salaires : « Nous recevons un chèque dans notre boîte aux lettres qui arrive parfois le 10 ou le 12 du mois, précise Virginie Lucas, déléguée syndicale, alors que nous préférerions un virement bancaire pas plus tard que le 5 ». « Une gaminerie ! » s'étonne le directeur, pour qui « nous avons toujours procédé de la même façon jusqu'à présent sans que cela semble poser de problème : versement par chèque au plus tard le 7e jour ouvré du mois, ce qui effectivement peut entraîner un décalage en cas de jours fériés… »