Bénéficiaires du RSA, "travail forcé sous peine de sanctions".

Publié le par NPA REIMS

Bénéficiaires du RSA, "travail forcé sous peine de sanctions".

Le Département de la Marne, dont le président appartient à la droite, sera l’un des onze départements qui testeront les nouveaux contrats de 7 heures destinés aux bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active). Sur les 11 000 bénéficiaires du RSA dans la Marne, une trentaine de personnes testeront le dispositif, dans un premier temps pour un gain de 130 euros en plus par mois.

 

Elles travailleront dans des secteurs non marchands : les associations, les maisons de retraite par exemple. Elles pourront travailler sept heures en une seule journée, ou sur plusieurs jours.

 

Un pouvoir qui se disait de « gauche » a mis en place le RMI sous prétexte qu'il n'y avait pas de travail pour tout le monde. Le gouvernement de droite actuel va obliger ces mêmes personnes à travailler.

 

C’est là du travail forcé en échange d'une bouchée de pain pour une main d’œuvre bon marché soumise à l’obligation de travailler, corvéable à merci du fait de sa situation de dépendance. Il s’agit de faire baisser le coût du travail, de dégrader les conditions de travail, de casser le code du travail et le statut de la fonction publique.

 

Du travail, il y en a dans les hôpitaux, les écoles, les services publics, l'entretien des voiries, entre autres, ce qui nécessite une vraie formation, un vrai statut, un vrai salaire.

 

Le projet du gouvernement et de ses relais locaux (le Président du Conseil général, les députés Catherine Vautrin et Arnaud Robinet) c’est de faire entériner l’idée qu’il est normal d’avoir un boulot sous-payé, à temps partiel. L’Etat réhabilite la notion de travail obligatoire en faisant occuper les boulots disponibles dans les secteurs dégradés. Le RSA repose d’abord sur l’idée que, si les chômeurs ne travaillent pas, c’est parce qu’ils n’y ont pas intérêt. Ce ne serait donc pas à cause des plans de licenciements en série et des milliers de suppressions de postes dans la fonction publique.

 

Allez dire cela aux salariés de Bosal et d’Hebdoprint !

 

Patronat, Gouvernement, Collectivités locales sont bien les responsables de la généralisation de la précarité à tous les pans de la société et l’imposition d’une austérité qui n’a plus de limite. Plus que jamais, l’heure est à la résistance et à la révolte sociale, sans attendre les élections présidentielles de 2012.

 

Le comité NPA de Reims, http://npa.reims.overblog.fr

 

Meeting de Philippe Poutou, le 15 décembre 2011 à Reims

Publié dans Vie locale

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